Article sponsorisé.
Le Hokuriku Arch Pass est un nouveau pass de train illimité au Japon, régional, qui permet de circuler pendant sept jours consécutifs entre Tokyo et le Kansai, mais en passant par Kanazawa et le Hokuriku Shinkansen. Voici un exemple de trajet l’utilisant, pour découvrir plusieurs étapes autour de Nagano, dont la ville samouraï de Matsushiro, et Kanazawa.
Le shinkansen qui rallie Tokyo à Kyoto et Osaka, et qu’emprunte une bonne partie des voyageurs qui découvrent l’archipel pour la première fois, suit l’itinéraire du Tokaido. Mais l’ancienne route côtière n’était pas le seul itinéraire entre Kanto et Kansai. Pendant l’époque Edo (1603-1868), une partie des voyageurs préféraient le Nakasendo (décrit par Nippon100 entre Magome et Tsumago), pendant que d’autres préféraient passer bien plus au nord, par la région de Hokuriku.
Un itinéraire en forme d’arche, parsemé de cités anciennes au fort rayonnement culturel, qui peut aujourd’hui être emprunté dans son intégralité avec le nouveau Hokuriku Arch Pass, un pass de train offrant les transports en illimité (pendant sept jours) entre Narita, Tokyo et Kanazawa, par le Hokuriku Shinkansen, et entre Kanazawa et Osaka, par le Limited Express Thunderbird. (Voir plus bas.)
Plongé historique autour de Nagano
La première étape de ce voyage se situe dans la région de Nagano : il s’agit de la petite cité samouraï de Matsushiro. Une véritable porte d’entrée sur le Japon féodal, qui n’est situé qu’à 30 minutes de bus de la gare de Nagano. À moins de deux heures de la capitale, elle permet de se plonger dans un Japon radicalement différent de celui de Tokyo.
De nombreux bâtiments n’ont pas changé depuis la période Edo. Pour pousser encore plus loin le voyage dans le temps, il est possible de s’essayer au port de l’armure des samouraïs. Il faut aussi essayer le tosenkyo, un jeu d’adresse de lancer d’éventails qui était populaire parmi les guerriers des temps passés. Un moyen aussi de se détendre entre les batailles. L’initiation est accessible en parlant anglais, grâce aux Matsushiro Walkers.
Sinon, il est simplement possible de louer un kimono le temps d’une balade en ville.
Pour le déjeuner, Teramachi Shoka est un restaurant réputé, qui a investi une ancienne demeure de marchand. Certains jours, ce sont les habitants de Matsushiro qui passent derrière les fourneaux pour élaborer leurs propres menus – ce qui permet de déguster une authentique gastronomie populaire japonaise, tout en admirant tranquillement les splendeurs du jardin voisin.
Pommes et spiritualité
Ce n’est pas une surprise (Nippon100 l’a déjà raconté à Iiyama), Nagano est une destination fameuse pour ses pommes. Au Japon, la région est la deuxième productrice de ces fruits. Elles sont omniprésentes dans les champs qui encadrent la route, et plusieurs vergers permettent de les cueillir directement dans les pommiers.
Alors que le secteur est plutôt celui d’une culture guerrière et fortifiée, la ville de Nagano elle-même fut en fait longtemps un centre spirituel, centré sur le temple Zenko-ji. Pour une expérience hors du temps, il faut passer une nuit dans l’hébergement réservé au pélerin, le shukubo, et assister aux cérémonies de purification matinale.
L’un des temps forts d’un tel séjour reste la cuisine shojin ryori, de tradition bouddhiste et végétarienne, qui propose d’incroyables palettes de raffinement et de saveurs.
Kanazawa, les arts et le thé
Après la préfecture de Nagano, dans laquelle le shinkansen passe aussi par Karuizawa, celui atteint son terminus dans la région d’Ishikawa : la ville de Kanazawa. Souvent comparée à Kyoto, elle est plus isolée, sur la côté de la mer du Japon. Une situation particulière qui a permis aux guerriers qui la dirigeaient de développer de nombreux arts et artisanats, loin de la cour impériale.
Le quotidien des samouraïs se découvre dans le quartier de Nagamachi, qui possèdent plusieurs jardins élégants, ainsi que le plus ancien pavillon de thé de Kanazawa. Ensuite, une bonne option est de rallier, pour y prendre le thé le jardin de la famille Nishida, le Gyokusen-en. Le maître en thé, anglophone, est à même d’expliquer toutes les étapes de la cérémonie. Après le thé vert et les wagashi, les pâtisseries japonaises, il sera temps d’apprécier le jardin.
À Kanazawa, plusieurs quartiers parcourus par les geishas subsistent, à commencer par Higashiyama Higashi Chaya. La maison de thé Ochaya Shima, malgré son nom, fut longtemps un établissement où les classes supérieures venaient boire du saké en appréciant les arts présentés par les geishas.
Les traditions des geishas ont été préservées jusqu’à aujourd’hui. Des représentations sont même accessibles en anglais, lors des Geisha Evenings (printemps et automne). Dans la maisons de thé Kaikaro, c’est la propriétaire elle-même, dame Baba, qui se charge de la narration.
Kanazawa est définitivement une ville d’art (cf. le musée d’art contemporain du XXIe siècle). Pour le découvrir, il existe un pass dédié aux attractions culturelles (le Kanazawa City Cultural Facilities pass). Celui-ci coûte 510¥ pour une journée, 820¥ pour trois jours et 2050¥ à l’année). Il permet notamment de visiter le musée du No, où il est possible d’essayer des masques issus de ce théâtre.
N’oubliez pas, enfin, de visiter le jardin historique du Kenrokuen, et les différents bâtiments historiques qui l’entourent, notamment la villa Seisonkaku.
Découvrir le koji
Situé dans le quartier pittoresque d’Ono, le parc Yamato Koji est une visite incontournable pour en apprendre plus sur un élément essentiel de la nourriture japonaise : le koji, un levain utilisé à la base de la sauce soja ou du miso.
Après en avoir appris un peu plus sur ce levain, et goûté plusieurs des préparations dont il est la base, il est possible de passer soi-même en cuisine avec le Cooking Studio Kanazawa Salon.
Dans cet atelier ouvert dans une ancienne machiya, une maison de ville typique, le premier cours de cuisine anglophone dédié au koji a été créé récemment.
D’autres étapes avec le Hokuriku Arch Pass
En plus de Nagano et de Kanazawa, le Hokuriku Arch Pass permet de visiter de nombreux autres sites, connus et moins connus, du tourisme japonais. Dont la région de Shirakawa-go.
Le pass est valable pour sept jours consécutifs. Il coûte 24 000¥ pour un adulte, et 12 000¥ pour les enfants de 6 à 11 ans. Il comprend aussi les transports entre l’aéroport international de Narita et Tokyo, ainsi que ceux qui relient Osaka et l’aéroport international du Kansai. Pour un séjour au Japon, c’est une alternative sérieuse à un JR pass national, qui permet d’effectuer de nombreuses étapes pour un coût tout à fait correct.
Pour en savoir plus sur le Hokuriku Arch Pass, voici deux sites :