igloo kamakura et torii à Iiyama

Aux confins de la préfecture de Nagano mais si facile d’accès depuis Tokyo, la petite ville d’Iiyama ne manque pas d’atouts. Entre septembre et novembre, la cité est celle de la culture de la pomme, et l’on peut s’essayer au fruit-picking, au sein de la ferme NTA, juste à côté de la gare de shinkansen. En hiver, elle abrite un festival dédié aux kamakura, les igloos japonais. Idéalement située sur la ligne du Hokuriku Shinkansen, elle est l’occasion d’une étape agréable entre Nagano et Kanazawa.

En 2015, la gare d’Iiyama, au nord de la préfecture de Nagano, a fait peau neuve pour accueillir les passagers du Hokuriku Shinkansen au moment de son extension jusqu’à Kanazawa.

Pour nous, la ville a été l’occasion d’une pause gourmande et (encore) enneigée avant de poursuivre jusqu’aux toits de chaume de Gokayama, dans la région de Toyama (pour compléter la vue printanière de ceux de Shirakawa-go).

Mais Iiyama a plus à offrir que des champs enneigés. Elle est connue dans le Japon pour être la ville de fabrication des autels bouddhiques familiaux, un artisanat très raffiné que l’on peut découvrir dans une poignée de boutiques. Mais la région est aussi célèbre pour … ses pommes !

Boutique d'autels bouddhiques à Iiyama, Nagano
La devanture de l’un des magasins spécialisés en autels bouddhiques.
Boutique d'autels bouddhiques à Iiyama, Nagano
Des autels finement ouvragés : il faut y mettre le prix !

Rue commerçante à Iiyama - Nagano

Ramasser des pommes à Iiyama

Nous qui ne connaissions que les pommes de la préfecture de Yamanashi et celles de la plus lointaine Aomori, autour de Hirosaki, avons pu vérifier que Nagano était aussi une région de production de ce fruit, si cher au Japon. Avec la gare shinkansen toute proche de la ferme NTA (à 7 minutes à pied), Iiyama était un site plus qu’aisé pour s’en rendre compte.

Quand nous y sommes passés, fin février, les vergers étaient bien sûr en sommeil, tapissés d’une bonne couche de neige. Depuis tout juste un an, Makoto Shiozaki accueille dans sa ferme une activité de fruit-picking, avec des encadrants parlant anglais par le biais de l’agence de voyage NTA. L’automne est la bonne saison pour cueillir les pommes (en 2018, la cueillette sera possible du 25 septembre au 16 novembre).

Le propriétaire nous a raconté que pour la première saison, en 2017, de nombreux touristes étrangers avaient visité sa ferme, principalement asiatiques, pour ramasser des pommes de la variété Fuji.

Fruit picking dans la ferme NTA - Iyama
Un groupe de Singapour à l’automne 2017 (Photo fournie par la ferme NTA).
Fruit picking dans la ferme NTA - Iyama
Pour éplucher une pomme facilement (Photo fournie par la ferme NTA).
Fruit picking dans la ferme NTA - Iyama
Fruit-picking avec une guide anglophone (Photo fournie par la ferme NTA).

Sous la neige et hors saison, nous n’avons pas pu essayer le fruit-picking, mais avons tout de même pu goûter quelques pommes (et repartir avec un petit filet). Bonnes et sucrées !

Pour nous, la ferme a donc uniquement été synonyme d’un tour des vergers en raquettes puis d’une discussion avec le père du propriétaire, occupé à tailler certains pommiers. Lui-même vient justement des environs de Hirosaki, et a été impliqué dans plusieurs comités d’amélioration des pomme Fuji (inventées au Japon en 1939). Quand il n’est pas dans les vergers, il est un professeur réputé d’horticulture, qui participe régulièrement à des séminaires en Chine..

Pommes Fuji devant des vergers, Iiyama.
Pas de fruit-picking pour nous malheureusement mais une petite dégustation ! Sucrées comme il faut !
Deux pommes Fuji avec une marque
Certaines pommes de la ferme possèdent une marque : le cache est appliqué sur le fruit pendant sa croissance.

Le festival d’hiver d’Iiyama

Après la découverte de la ferme, nous avons rejoint les festivités hivernales d’Iiyama ! Une autre bonne raison de s’arrêter dans la petite ville montagneuse.

À la manière des kamakura que l’on retrouve dans de nombreux festivals d’hiver du nord du Japon, Iiyama ouvre pendant un mois le “Snow Hut Village”, qui comprend une quinzaine d’igloos dans lesquels peuvent s’asseoir quatre à cinq personnes. Pas d’autels shintoïstes ici (sauf dans l’igloo qui domine le campement), mais un espace plus grand, dans lequel on peut entrer en chaussures pour déguster un nabe bien garni et mettant en valeur les produits locaux (mieux vaut réserver en avance en contactant l’office du tourisme local) !

Igloo japonais kamkura à Iyama - Nagano

Igloo japonais kamkura à Iyama - Nagano

Igloo japonais kamkura à Iyama - Nagano

Igloo japonais kamkura à Iyama - Nagano

Pot au feu (nabe) dans un igloo à Iyama - Nagano
Un grand nabe délicieux, avec chou chinois, radis daikon, carotte, taro, bardane, champignons, porc de Miyuki, entre autres. Que des ingrédients locaux !

Dans un igloo d'Iyama, à Nagano

Statue au temple Meisho d'Iiyama - Nagano
Le temple Meisho d’Iiyama, à Nagano.

Pour finir notre journée, nous sommes passés voir un petit temple recouvert de neige, le temple Meisho, un peu en hauteur, puis avons fait un tour au musée de poupées de Maryumi Takahashi. L’artiste japonaise recrée des scènes de la vie de tous les jours d’un Japon rural en figurines attachantes !

Figurine dansante au musée de Maryumi Takahashi à Iiyama - Nagano
Festivals et vie quotidienne inspirent l’artiste Maryumi Takahashi.

 

Comment s’y rendre ?

Les vergers de NTA (au sein de la ferme Shizoaki) se trouvent à sept minutes à pied de la sortie de la gare JR Iiyama. Il faut compter un peu moins de 2h depuis Tokyo avec le Hokuriku Shinkansen, ou 1h20 en venant de Kanazawa.

La ferme est ouverte chaque année au public de mi-septembre à la fin novembre, et de 10 h à 16 h. En 2018 ; du 25 septembre au 16 novembre.

Laisser un commentaire