Yoshino - Omine okugakemichi

Article en partenariat avec 日本遺産吉野.

Le secteur de Yoshino, au sud de la préfecture de Nara, est celui d’un rapport fusionnel à la nature. La montagne aux 30000 cerisiers est le lieu où se rencontrent les forêts naturelles et les plantations de cèdres qui nourrissent l’artisanat depuis l’ère Edo. La fondation Japanese Heritage Yoshino vient de publier trois vidéos qui racontent ce lieu magique.

Nous l’avons apprécié deux fois, à l’automne puis à la sortie de l’hiver pour Setsubun. Le hameau montagnard de Yoshino, avec les sanctuaires étonnants qu’il abrite et les sublimes paysages qu’il permet d’apprécier, est l’un de nos sites préférés au Japon.

Ce qui ne gâche rien, c’est que Yoshino se trouve dans la préfecture de Nara, donc au cœur du Kansai, mais se trouve encore rarement sur les itinéraires touristiques (surtout en dehors de hanami).

Yoshino
Le hameau à l’automne.

Les forêts de Yoshino

Le mont Yoshino est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2004, comme partie intégrante des “pèlerinages et sites sacrés des montagnes du Kii”. Il se retrouve ainsi au côté du Koyasan et des Kumano-Sanzan, côté préfecture de Wakayama.

Pour suivre la trace des yamabushi, pratiquants du Shugendo, il faut quitter le bourg pour marcher en direction du mont Omine, le cœur sacré de la région. Ce chemin permet de découvrir de nombreuses forêts en voie de replantation, des cerisiers plantés par les pèlerins de tout le Japon, mais pas que.

La région de Yoshino est aussi celle du développement historique des techniques de gestion forestière du Japon. Depuis des siècles, les habitants des montagnes ont appris à vivre de et avec cette ressource. En l’entretenant au mieux.

Yoshino
Les montagnes de Yoshino, couvertes de forêts naturelles et replantées.
Yoshino - Omine okugakemichi
Yoshino - Omine okugakemichi

Les pèlerins passent ensuite par le village de Zenki, nommé après l’un des deux compagnons-démons d’En-no-Gyoja, figure centrale du Shugendo. C’est ici que ces deux oni convertis, encouragés par l’ermite à aider les pèlerins, ont ouvert des auberges.

Sites sacrés de Yoshino

Le bois se retrouve au cœur de la pratique religieuse, notamment du côté des temples et des sanctuaires de la région. À commencer par le Kinpusen-ji, la deuxième plus grande structure de bois que possède l’archipel.

Yoshino - Kinpusenji temple
Yoshino - Kinpusenji temple

Les forêts de Yoshino, parcourues par les yamabushi, sont ainsi au cœur de la foi.

Japanese Heritage Yoshino
À l’entrée du sanctuaire Kodama. Crédit : Japanese Heritage Yoshino

Les artisanats de Yoshino

Au-delà de son aspect spirituel, Yoshino est aussi le secteur de plusieurs artisanats locaux, dont le travail du bois de cèdre, particulièrement développé dans la région. Celui-ci est même utilisé pour du mobilier, ce qui reste plutôt rare par ailleurs.

Japanese Heritage Yoshino
Du mobilier en cèdre créé à Yoshino (Crédit : Japanese Heritage Yoshino)

Mais ces montagnes sont aussi celles de la fabrication du papier japonais (le washi) et d’une production de kuzu, une fécule issue de la racine de la plante du même nom et constituant une gélatine végétale.

Yoshino - washi

Japanese Heritage Yoshino
Crédit : Japanese Heritage Yoshino

Nous avons eu la chance d’assister à une démonstration de la transformation et de l’utilisation du kuzu, en pleine rue dans le hameau de Yoshino. Avant de passer à la dégustation.

La forêt et ses trésors se retrouvent dans de nombreuses productions des montagnes de Yoshino.

Les autres spécialités de Yoshino sont des plats pensés pour les longues journées de marche en forêt. À commencer par les Kakinoha-zushis.

Yoshino
Kakinoha-zushis : du maquereau et du riz dans une feuille de kaki.

Pour savoir comment se rendre à Yoshino, voir l’article plus complet que nous avions publié pendant l’exploration des cent vues. Et pour les hébergements.

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