Au bord de la mer intérieure de Seto et au cœur du parc national de Setonaikai, la petite ville portuaire de Tomonoura est célèbre pour avoir inspiré Ponyo sur la falaise, le film d’Hayao Miyazaki, ainsi que pour avoir accueilli quelques scènes de The Wolverine avec Hugh Jackman, sorti en 2012. À l’origine, le site est surtout un port florissant de la période Edo, au riche passé samouraï et aujourd’hui propice à la promenade rêveuse.

La préfecture de Hiroshima est trop vite survolée lorsque l’on s’attarde uniquement dans la ville mémoire de la bombe atomique et en face de l’iconique torii flottant de l’île de Miyajima.

Parmi les itinéraires bis qui permettent de découvrir d’autres facettes de cette côte de la mer intérieure de Seto, il ne faut pas hésiter à rallier le charmant port de Tomonoura !

Pour nous, ce fut l’occasion d’une courte balade à notre retour sur Honshu, après un tour (en voiture) de la plus petite des quatre îles japonaises, Shikoku. À la fin du mois de juillet, au cœur de l’été japonais, chaud et humide, nous avons apprécié la fraîcheur des ruelles serrées et verdoyantes. Mais il faut s’attendre à grimper un peu !

Tomonoura - Nippon100
Tomonoura - Nippon100
Tomonoura - Nippon100

En errant dans ce dédale de petites rues, on se rend aussi vite compte que Tomonoura est tout autant une ville portuaire que le royaume des chats. Les deux vont logiquement ensemble.

À l’ombre d’un buisson, ou bien étalés de tout leur long sur les fraîches boiseries d’une maison japonaise ou roulés en boule sur un muret, ils sont partout et peu gênés par les passants. Quelques panneaux et décorations suggèrent que les locaux semblent aussi jouer le jeu de cette forte présence féline.

Le long de cette rue des chats, vous pourrez sans doute deviner une maison discrète dont la porte coulissante est laissée ouverte pour leur assurer une libre circulation. Mais Tomonoura n’est évidemment pas qu’une cité de rencontres félines. En continuant la promenade, plusieurs temples sont à découvrir.

Cela commence avec le Fukuzen-ji, un temple bouddhiste plutôt ancien, érigé pour la première fois au Xe siècle (mais reconstruit au XVIIe) et à la calligraphie étonnement stylisée.

Un autre chemin qui monte à son côté mène à un grand torii clair qui annonce, après une autre ascension, le temple Enpuku-ji. On est récompensé de la grimpette par une jolie vue panoramique depuis l’esplanade qui entoure le bâtiment.

Tomonoura - Nippon100

Mais il est temps de descendre au port, où l’on retrouve quelques félins de la ville et surtout beaucoup d’indices suggérant une activité portuaire encore bien présente. C’est celle-ci qui permit le développement de Tomonoura pendant la période Edo, quand la mer intérieure était un carrefour commercial de premier ordre.

Ponyo n’est pas très loin non plus, au hasard d’un comptoir ou le temps d’un clin d’œil artisanal au coin d’une rue.

Tomonoura - Nippon100
Une traversée de cinq minutes en bateau pirate (cf. Hakone) permet de découvrir l’île en face de Tomonoura, Sensuijima

La ville est également celle de la grande histoire, puisque c’est ici que s’est caché Sakamoto Ryoma, partisan de la fin du shogunat, après le naufrage de son navire dans le port en 1867. Un musée est dédié à cet épisode, le musée Irohamaru.

Mais pour nous, il est grand temps de se requinquer. Direction le Tomonoura Cafe, sur le port juste avant le phare, une cantine où déguster de superbes pâtes assaisonnées de produits locaux.

Comment s’y rendre ?

Tomonoura est facile d’accès en voiture. En train, la gare la plus proche est celle de Fukuyama, à environ 30 minutes de bus (520 yens pour le centre de Tomonoura, 550 yens pour le port, bus toutes les 20 minutes). Fukuyama est une gare desservie par le JR Sanyo Shinkansen.

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