Enryaku-ji

Enryaku-ji n’est pas un temple comme les autres. D’abord, il s’agit plutôt d’un ensemble de temples, perchés au sommet du Mont Hiei à mi-chemin entre Kyoto et le lac Biwa. Puis le lieu – fondé par le moine Saicho en 788 et siège de la secte Tendaï – est capital pour le bouddhisme japonais. Il est officiellement l’un des trois principaux sites sacrés du pays et l’un des 100 paysages de l’ère Heisei. Mais malgré sa proximité avec l’ancienne capitale impériale, Enryaku-ji peut être difficile à appréhender pour les visiteurs qui s’y aventurent ! 

Le shintoïsme, l’autre religion principale du Japon, a Izumo-Taisha – le sanctuaire le plus important du pays, au cœur de la mythologie nationale et qui explique les débuts de la lignée impériale, quand les principaux kami ont laissé le pouvoir aux hommes. De son côté, le bouddhisme japonais trouve ses origines au VIème siècle. Le temple Enryaku-ji, aujourd’hui l’un des plus importants du pays, est ensuite fondé en 788 par le moine Saicho.

Connu sous le titre posthume de Dengyo Daishi, Saicho est un natif de la préfecture de Shiga, et l’importateur au Japon du bouddhisme chinois Tiantai – ce qui donnera naissance à la secte Tendaï, dont le siège est encore aujourd’hui en haut du Mont Heian, en 805 au début de l’ère Heian.

Pendant plus de 700 ans, le pouvoir militaire et politique des moines d’Enryaku-ji s’affirme au point de menacer plusieurs fois le pouvoir de Kyoto. Pour cette raison, dans sa tentative d’unifier le pays, Oda Nobunaga attaque le complexe de temples et le rase presque entièrement en 1571. Ce qui explique que la majorité des bâtiments du Mont Hiei datent des débuts de l’ère suivante, celle d’Edo, commencée en 1603 sous le règne de Tokugawa Ieyasu.

Le bâtiment principal d’Enryaku-ji est le Kompon Chudo, où brûle la “Lumière éternelle” – constamment alimentée en huile et répartie dans trois lanternes – depuis 1200 ans. La tradition explique qu’elle aurait été allumée par Saicho lui-même. L’office du matin (6h30) au Kompon Chudo est accessible aux visiteurs, bien que le bâtiment ait entamé sa reconstruction l’année dernière, en 2016. Fin des travaux programmée pour 2026.

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Enryaku-ji est un complexe qui se divise en trois zones principales. Celle de Todo, à l’Est, entoure le Kompon Chudo. Trente minutes de marche dans la forêt permettent de rejoindre la zone de Saito, déjà nettement moins fréquentée et centrée sur le temple Shaka. Elle est aussi célèbre pour les impressionnantes mousses vertes du temple Ninai.

La troisième zone, bien plus lointaine et encore moins fréquentée, est celle Yokawa.

Au fil de sa longue histoire, de nombreux moines célèbres ont séjourné dans l’enceinte d’Enryaku-ji, notamment les fondateurs de plusieurs autres déclinaisons majeures du bouddhisme japonais, comme les sectes Jodo, Zen ou Nichiren.

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Une bonne solution pour s’imprégner de l’atmosphère révérente du lieu est d’y passer la nuit. Une solution existe dans l’enceinte du temple : le Enryaku-ji Kaikan dans la zone Todo. Un grand établissement d’accueil des pèlerins, des moines de passages et des visiteurs, avec une vue imprenable sur le lac Biwa. Et la nuit sur place, si elle n’est pas la plus immersive (le lieu s’apparente vraiment à un hôtel et non à une expérience culturelle) permet d’assister à l’office du matin et d’essayer la cuisine végétarienne bouddhiste shojin ryori.

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Peu de visiteurs étrangers s’aventurent au temple, qui souffre à ce niveau de l’attraction exercée par la toute proche Kyoto. L’ancienne capitale a déjà son lot de temples anciens à offrir, et il faut reconnaître que, si ce n’est pour leur côté spirituel majeur, les temples d’Enryaku-ji ne sont pas aussi impressionnants (ni photogéniques). La plupart des visiteurs sont des japonais pratiquants qui viennent découvrir ou redécouvrir l’un des lieux majeurs du bouddhisme national.

Mais la balade, surtout en passant par le côté Shiga reste plaisante. Notamment, l’ascension du Mont Hie (ou Hieizan) peut se faire par le funiculaire Sakamoto, le plus long et l’un des plus bucoliques du Japon, avec 2025 mètres d’ascension parcouru en 11 minutes !

Enryaku-ji

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Comment s’y rendre ?


Tout proche de Kyoto, les temples d’Enryaku-ji ne sont pas si faciles d’accès. Deux solutions sont possibles pour escalader le Mont Hiei. Soit par le côté Kyoto, à l’ouest, qui implique de prendre successivement la Eizan Main Line depuis la station Demachi-yanagi jusqu’à Yase-Hieizan-guchi (15 minutes, 260 yen) puis le funiculaire Eizan et le téléphérique du même nom (15-20 minutes, 850 yen aller simple, 1700 yen AR). Depuis l’arrivée du téléphérique, compter 30 minutes de marche pour rallier la zone de Todo.

L’accès au temple depuis le côté est, celui de la préfecture de Shiga, est un peu plus simple. Il suffit de prendre la ligne JR Kosei depuis la gare de Kyoto jusqu’à la station Hieizan-Sakamoto (15 minutes, 320 yen), depuis laquelle une marche de 15 minutes permet de rallier le départ du funiculaire Sakamoto (11 minutes, 860 yen aller simple ou 1620 yen AR). Il faut ensuite un peu moins de 10 minutes de marche pour atteindre la zone de Todo. Le funiculaire, au parcours très scénique, est la seule option disponible toute l’année. Les lignes Eizan, comme les bus occasionnels, ne circulant pas de décembre à mars.

Pour circuler entre les trois zones des temples et les arrivées des transports publics, des navettes sont disponibles à peu près toutes les heures en semaine, et toutes les demi-heures les weekends (pass 1 jour à 800 yen). Elles ne circulent par contre pas en hiver, de décembre à mars.

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