Nagasaki

Hiroshima vient toujours d’abord, quand il s’agit du Japon et des bombardements atomiques destructeurs. Mais trois jours après la quasi-destruction d’Hiroshima, le 6 août 1945, c’était au tour de Nagasaki, plus à l’ouest, de recevoir un chargement également fatal. Et comme à Hiroshima, un parc de la Paix, pour entretenir le souvenir et la commémoration, se trouve à Nagasaki, mais moins visité et beaucoup plus sobre. Il est également l’un des 100 paysages de l’ère Heisei.

Hiroshima a le dôme de Genbaku, entres autres, dont une partie de la structure a survécu à l’impact de la bombe du 6 août 1945. Sa silhouette mise à nue est devenu symbolique. Du côté de Nagasaki, pas de vision forte, mais la symbolique de l’eau pour commémorer cette histoire commune.

“Pour ne plus jamais manquer d’eau et rappeler la souffrance de ceux qui n’ont pu y accéder”, explique la communication du musée. Les survivants à la bombe de Nagasaki ont en effet souffert – souvent fatalement – de la pénurie d’eau qui a suivi l’explosion et duré pendant six semaines. Les installations aquatiques du parc de la Paix leur sont dédiées.

Dans le hall du Musée de la bombe atomique, qui constitue une partie du parc de la Paix, un espace vitré offre une vue dégagée sur un haut mur sombre où s’écoule de l’eau, en continu. Un spectacle abstrait et reposant, propice à la réflexion. Deux-trois visiteurs y avaient pris place, en silence, lorsque nous avions visité Nagasaki en 2015.

Nagasaki

Le musée du parc de la Paix de Nagasaki est découpé en trois zones, celle “de l’espoir”, celle “des prières” et enfin celle “de l’étude”. Dans la première, une grande statue en bronze, du sculpteur japonais Seibo Kitamura, a été érigée grâce à cinq ans de collecte et finalement achevée en 1955. Plus loin, la fontaine de la Paix, achevée elle en 1969.

Nagasaki

Le cénotaphe du point d’impact est ensuite situé dans la zone “des prières”. Aux côtés des restes de l’ancienne cathédrale d’Urakami, la plus grande d’Asie, depuis relocalisée non loin du parc.

Dans la dernière zone, celle “de l’étude”, se trouve finalement le musée de la bombe atomique. Dans un bâtiment dix ans plus jeune que celui d’Hiroshima, une muséographie particulièrement claire et documentée revient sur les événements, la situation géopolitique de l’époque, et présente de nombreuses vidéos d’archives, principalement des témoignages.

En plus des zones d’exposition, de repos et d’études, dans un deuxième bâtiment, se trouve la partie archives. Dans de gigantesques colonnes vitrée bleutées, les noms des victimes sont préservées. À leur côté,de nombreuses guirlandes colorées de grues en origami, réalisées par les écoles ou les visiteurs, sont stockées en attendant d’être officiellement remises pour le jour de la commémoration annuelle.

Nagasaki

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La partie extérieure du Parc de la Paix avec le cénotaphe.
Comment s’y rendre ?

Pour rejoindre Nagasaki directement depuis Tokyo en train/bus, le trajet se révèle plutôt long, avec plus de 7 heures de voyage. Le moyen le plus rapide étant d’emprunter le Tokaido-Sanyo Shinkansen jusqu’à Hakata (environ 20000 yen – 5h). De là, prendre la ligne JR Kamome jusqu’à Nagasaki (4710 yen, 2h).

Une autre solution à considérer est l’avion. Si les tarifs sont assez élevés entre Tokyo et Nagasaki, plusieurs compagnies desservent Fukuoka, comme par exemple Peach (à partir de 6000 yen).  De là, prendre directement un bus ou rallier Hakata pour attraper la JR Kamome.

La préfecture de Nagasaki est aussi connue pour Sasebo, la capitale japonaise des burgers.

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