Sogi-no-taki

Les chutes d’eau de Sogi – ce qui donne “Sogi-no-taki” en japonais – sont le troisième paysage situé à Kagoshima de la liste des 100 de l’ère Heisei, après le Jomon Sugi et  le volcan Sakurajima. Surtout, elles sont l’un des paysages les moins célèbres de la liste, difficile d’accès et très rarement mentionné dans les guides. Des chutes d’eau larges de plus de 100 mètres, qui s’écoulent au milieu d’une plaine entre Kagoshima et Kumamoto, à l’est du Kyushu, et évoqueraient les Niagara nord-américaines – d’après les brochures locales et toutes proportions gardées !

Il y a un je-ne-sais-quoi de reposant à Sogi-no-taki. Un je-ne-sais-quoi qui fait que ces chutes, élégantes sans être écrasantes, issues de la rivière Sendai et qui s’écoulent tranquillement sur 120 mètres de large, ont été l’un des paysages à l’ambiance la plus différente de tous les autres !

Les brochures évoquent le bruit des tonnes d’eau qui chutent ou la beauté panoramique des “Niagara orientales”. Mais l’impression vient d’ailleurs. Sogi est une destination touristique toute récente, sans beaucoup de boutiques anciennes – même pendant le festival d’automne. Ce qui change de l’immense majorité des sites célèbres que nous avons visités cette année.

Sogi-no-taki
Pique-nique d’automne face aux chutes!

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki, malgré la majesté du site, n’est pas non plus un lieu de légendes, shintoïstes ou non, comme l’était Takachiho dans la préfecture de Miyazaki. Les visiteurs sont bien moins nombreux, il n’y a pas de bouchons pour y aller et aucune difficulté pour s’y garer. Le parking est plus modeste, et les cars des voyagistes ne s’y comptent pas par dizaines.

Autre détail que l’on n’avait pas remarqué au premier abord : les chutes sont véritablement dans une plaine, sans qu’aucune montagne ne ferme l’horizon ; pas même un petit relief à se mettre sous la dent – contrairement à la plupart des paysages célèbres du Japon !

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Même le tout petit sanctuaire qui se trouve à proximité du point de vue, le sanctuaire Shimizu, est calme et modeste, visité par les couples qui souhaitent se marier ou avoir un enfant. Au point qu’on le raterait facilement et, même, que sa présence étonne.

En fait, ce qui rend Sogi-no-taki si différent, c’est que les chutes d’eau ne ressemblent presque pas à un paysage japonais, et que le lieu n’est ancré ni dans la tradition ni dans l’histoire. Ce qui n’est pas du tout une mauvaise chose mais nous a bien surpris. D’où une sensation reposante et un peu hors du temps, pour nous, au milieu d’un voyage qui nous amène à la découverte de tant de lieux chargés de sens et de symboles.

Le parc qui entoure les chutes est néanmoins réputé localement pour le koyo, quand les teintes de l’automne enflamment les arbres, notamment de superbes érables japonais et quelques ginkgo. Mais de la même manière, nous avons vu d’autres sites bien plus courus pour cette beauté saisonnière.

Heureusement, le petit pin qui déploie ses branches tortueuses en haut des chutes d’eau, au milieu et un peu au nord, est là pour rappeler plus franchement le Japon traditionnel et ses arbres torturés !

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki

Sogi-no-taki
Sogi-no-taki
Sogi-no-taki Powerplant
Issue de la rivière Sendai, une retenue d’eau à proximité des chutes couvre maintenant l’ancien usine hydroélectrique de Soki.

 

Comment s’y rendre ?


S’il est un site qui va nécessiter une voiture de location, ce sera Sogi-no-taki. Nous n’avons pas trouvé d’informations quant à un bus qui s’y rendrait, même irrégulier ou local. Par la route, il faudra donc compter environ 1h15 depuis Kagoshima ou 2h depuis Kumamoto. A priori, la gare la plus proche est celle de Yoshimatsu, à environ 20 kilomètres à l’est – ce qui reste bien éloigné pour être envisagé en taxi.

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