Sakurajima - Sengan-en

La vue emblématique de la préfecture de Kagoshima, au centre de la baie du même nom. Sakurajima est l’un des volcans les plus actifs de l’archipel, qui fume quasiment en permanence depuis son sommet sud. Sa silhouette se découvre et s’apprécie de loin, depuis la ville de Kagoshima et, comme nous l’avons fait, depuis le jardin Sengan-en, pensé en harmonie avec le volcan et lieu majeur de l’histoire locale depuis la période Edo (1603-1868). Sakurajima est aussi l’un des 100 paysages de l’ère Heisei.

Malgré son nom, Sakurajima – littéralement “l’île aux cerisiers” – n’est pas une île. Ou plutôt n’est plus une île, depuis la grande éruption de 1914, quand les coulées de lave s’échappant du volcan ont finalement touché la rive est de la baie de Kagoshima. Depuis lors, la baie s’en est trouvée réduite et le volcan est désormais une presqu’île accessible par voie terrestre.

Mais la route n’est pas pour autant le meilleur moyen de le découvrir, car il faut toujours faire tout le tour de la baie de Kagoshima – ce qui prend quand même 1h20 en voiture depuis la ville du même nom. La plupart des visiteurs qui s’y aventurent le font grâce au ferry, qui relient Kagoshima et le volcan emblématique – à seulement trois kilomètres à vol d’oiseau – en une vingtaine de minutes.

Sakurajima, vue depuis le port de Kagoshima. Mais le ferry au premier plan est en fait celui qui va à Yakushima.
Sakurajima
Et depuis la ville.

De notre côté, nous avions décidé de profiter de la vue depuis ce côté ouest de la baie, pour découvrir Sakurajima depuis la capitale préfectorale. Particulièrement, nous avions repéré le jardin Sengan-en, d’une grande valeur historique et très réputé pour ses vues sur le volcan – qui participe au paysage du jardin.

Chaque année au mois de novembre, un festival dédié aux chrysanthèmes est organisé à Sengan-en. Mais nous l’ignorions avant d’entrer dans le jardin !

Sakurajima - Sengan-en
Des chrysanthèmes partout !

Sakurajima - Sengan-en

Sakurajima - Sengan-en
Paysage de chrysanthèmes avec le volcan en arrière-plan.
Sakurajima - Sengan-en
Sakurajima depuis la résidence Ito.

Sakurajima - Sengan-en

Sakurajima - Sengan-en

Sakurajima - Sengan-en

Le thème du festival de chrysanthèmes, cette année, était les 150 ans de la restauration de Meiji. Une époque très liée à l’histoire du jardin, aménagé par le puissant clan Shimazu en 1658, et de certains de ses occupants. Au cœur de Sengan-en se trouve la résidence Ito, où habitait la famille Shimazu pendant la seconde moitié du XIXe siècle.

À cette époque, l’ancien clan régnant sur le domaine de Satsuma – ce qui correspond aujourd’hui à la région de Kagoshima – a été l’un des premiers à s’intéresser aux technologies occidentales. Une histoire qui se découvre dans le jardin avec les traces de plusieurs expériences industrielles. Pour cette raison, Sengan-en a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2015, comme témoignage de la Révolution industrielle de Meiji.

Mais le lieu est aussi celui où se trouve une figure très populaire de la région, liée à la même époque : Saigo Takamori, connu comme le dernier samouraï. Un samouraï d’origine modeste, du domaine de Satsuma, proche de Nariakira Shimazu et meneur de la Restauration de Meiji. Et immortalisé bien plus tard par Hollywood.

Sakurajima - Sengan-en
Nariakira Shimazu, à gauche, le seigneur local, et Saigo Takamori, le dernier samouraï.
Sakurajima
Les deux symboles de Kagoshima : le volcan fumant et le dernier samouraï !

Sakurajima - Sengan-en

Sakurajima

Sakurajima - Sengan-en

Sakurajima - Sengan-en

Sakurajima - Sengan-en

Le jardin Sengan-en (entrée : 1000 yen) est un bel ensemble, qui offre en permanence de superbes vues sur Sakurajima. Quand le ciel n’est pas trop nuageux, on distingue très bien la fumée qui s’échappe quasiment en continu de Minamidake, le sommet sud. Le point culminant du volcan est Kitadake, le sommet nord qui culmine à 1117 mètres d’altitude.

Depuis le jardin Sengan-en, avec des jumelles ou bien un téléobjectif, on peut aussi apercevoir des dauphins qui nagent dans la baie…

Sakurajima
Un dauphin !

Sakurajima Sakurajima

L’activité de Sakurijima est intense et explosive – bien que relativement calme quand nous étions dans les parages. Voir un panache bien plus gris, avec des cendres, est commun, presque quotidien. Ce qui explique que les écoliers locaux portent un casque dès qu’ils sont dehors, et que de nombreux abris soient facilement accessible un peu partout, en cas d’éruption. Et les voitures restés dehors trop longtemps sans être déplacées sont souvent couvertes d’un tapis de cendres…

Sakurajima - Sengan-en
Dans le lointain, éclairé par le couchant, le conique mont Kaimon.
Comment s’y rendre ?

Sakurajima est très facile d’accès en ferry depuis Kagoshima, pour 160 yen l’aller simple et à peine 20 minutes. Le port de Kagoshima étant à dix minutes de marche de la gare de la capitale préfectorale.

Le plus simple pour rejoindre le jardin Sengan-en, légèrement excentré au nord de la ville, sans voiture, reste d’utiliser le bus touristique Kagoshima City View bus jusqu’à l’arrêt Senganen-mae. Le bus s’arrête à la gare et au niveau de la plupart des lieux touristiques de la ville (190 yen par trajet, ou 600 yen pour un pass journée; bus toutes les 30 minutes).

Rallier Kagoshima, enfin, peut se faire en train ou en avion. La ville, à l’extrémité sud du Kyushu, est à sept heures de shinkansen de Tokyo, avec un changement à Osaka ou Hakata ! Compter 30 000 yen, et rajouter une heure pour les porteurs de JR Pass qui devront utiliser les trains de type Hikari ou Sakura, s’arrêtant plus souvent. En avion, en plus de JAL et ANA, Skymark et Solaseed proposent des vols un peu moins chers depuis Haneda, tout comme Jetstar depuis Narita. L’aéroport est à 40-60 minutes du centre ville (1250 yen en bus).

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