Shirasaki

La côte de Shirasaki, dans la préfecture de Wakayama, est un littoral calcaire centré sur une presqu’île découpée qui abrite aujourd’hui un parc tourné vers l’océan, réputé pour y observer les couchers de soleil. Pour les Japonais modernes, la carte postale blanche et bleu ciel donnant sur le détroit du Kii n’est pas sans évoquer la mer Égée. Mais avant même que l’archipel ne découvre la Grèce, ce paysage des 100 lieux de l’ère Heisei était célébré : l’un des poèmes du Manyoshu, la plus vieille anthologie poétique de l’archipel, s’appelle Shirasaki !

En apercevant la presqu’île de Shirasaki, depuis la belle route côtière qui y mène en venant de Yura, difficile d’imaginer que sa silhouette escarpée est autre chose qu’un monument naturel à la blancheur éclatante, dans le soleil descendant.

Pourtant, quant la route préfectorale 24 atteint la petite péninsule de 400 mètres de long, un curieux tunnel est découpé dans la paroi calcaire à gauche, au travers duquel on aperçoit une série de chalets alignés. Puis quelques dizaines de mètres plus loin, une guérite vide marque l’entrée du Shirasaki Ocean Park. Car la péninsule, derrière ses immenses remparts blancs, abrite en fait le terrain plat d’un parc où se croise une aire de repos, un restaurant, un camping et un centre de plongée sous-marine.

Shirasaki

Shirasaki

Ce dernier, le centre de plongée, est même réputé comme l’un des plus pratiques pour débuter, tout en étant l’un des plus faciles d’accès depuis Osaka et Kobe, à 1h30 de route. Mais le jour de notre visite, en fin de journée et en milieu de semaine, il n’y avait pas un chat. D’où une drôle de sensation, dans cette bassine de calcaire blanc aux bâtiments comme abandonnés. Un petit côté désert de sel ou film d’auteur.

D’autant que, chose étonnante pour un site naturel au Japon, pas un sanctuaire ni même un petit autel n’est présent dans les environs.

Shirasaki

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La péninsule de Shirasaki, avant d’être reconvertie en parc de loisir, a été exploitée pour son calcaire. Mais par l’intérieur, ce qui explique à la fois que cela ne se voit pas de la route côtière et que le terrain soit si bien terrassé à l’intérieur. Longtemps avant cela, sa silhouette blanche était déjà connue des Japonais de la période Nara (710-794). Shirasaki, la côte et la presqu’île, se retrouvent en effet dans le Manyoshu, la plus ancienne anthologie poétique de l’archipel, compilée peu après 769.

Shirasaki

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Aussi célèbre pour ses plages, la côte de Shirasaki est aussi connue comme lieu où apprécier le coucher du soleil. L’astre du jour disparaît derrière le Shikoku côté Tokushima. Au nord, c’est l’île d’Awaji qui bouche le détroit, derrière laquelle commence la mer intérieure de Seto.

Shirasaki

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Comment s’y rendre ?

Malheureusement, nous n’avons pas trouvé d’informations sur un bus circulant jusqu’au Shirasaki Ocean Park. La gare la plus proche est celle de Yura (qui s’appelle Kii-Yura station), à sept kilomètres de là. Donc faisable en taxi (ou à pied !) même si le plus pratique restera de louer une voiture. Par exemple en arrivant dans la ville de Wakayama, ce qui permettra d’explorer les autres trésors de la préfecture !

De son côté, la ville Wakayama est à 1h de train au sud d’Osaka – de nombreux trains circulant entre les deux villes. De manière très pratique, l’aéroport international du Kansaï est situé à peu près à mi-chemin des deux villes, sur la côte.

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