Shiretoko

Le parc national de Shiretoko, sur la péninsule du même nom à l’Est d’Hokkaido, est une immense parenthèse de nature sauvage, un écosystème unique dans lequel l’homme ne s’est jamais vraiment implanté et l’un des territoires les plus isolés et préservés du Japon (et l’un des 100 paysages de notre liste). Pour ces raisons, Shiretoko est classé à l’Unesco, au patrimoine mondial de l’Humanité, depuis 2005. Et la péninsule, dont seules les franges sont accessibles, possède l’une des plus fortes concentrations d’ours bruns au monde ! Des ours sauvages que l’on peut observer depuis la mer, grâce à des croisières organisées.

Ils sont partout ! Dès Shari, la grande ville à l’ouest, et encore plus à Utoro et Rausu, les deux ultimes étapes avant Shiretoko, respectivement à l’ouest et au sud-ouest de la péninsule. Les ours sont déjà là dans l’iconographie, sur les posters qui mettent en avant la star locale; et surtout sur les nombreux panneaux explicatifs incitant fortement les visiteurs à la prudence et au bon-sens. Ne pas essayer de nourrir les ursidés, même depuis sa voiture, ne pas s’approcher pour faire des photos, s’éloigner doucement sans tourner le dos en cas de rencontre impromptue, etc.

Shiretoko

Shiretoko Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Car la sauvage péninsule de Shiretoko, la pointe à l’est d’Hokkaido, possède encore plus d’ours que le reste du Japon – où déjà à de nombreux endroits il faut être vigilant lors des promenades en forêts. L’écosystème unique de cette ancienne terre volcanique, avec de nombreuses sources qui se jettent dans la mer depuis un territoire vallonné et profitant de la banquise en hiver, permet à tous ces ours de vivre et de se nourrir sans se gêner.

Ainsi, à Shiretoko, le territoire moyen occupé par une femelle ourse est de 15km², soit de 10 à 20 fois moins que ce qu’occupent ses cousins nord-américains. Et ce grâce à ces ressources abondantes en nourriture.

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Avant de les voir en vrai, et après les panneaux explicatifs, nous avons à nouveau croisé des photos d’ours au niveau de la cascade Fureppe. L’entrée du court de chemin de randonnée étant à nouveau barrée d’avertissements, et des photos d’une maman ours qui avait décidé de parcourir le sentier la veille. Mais nous n’y avons finalement croisé que des cerfs.

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

L’autre attraction terrestre du parc, qui soit facilement accessible, reste la zone des cinq lacs. Plusieurs chemins de randonnées permettent de prendre conscience de l’écosystème de Shiretoko, tout en découvrant la vue sur les Monts Rausu et Shiretoko, et leurs reflets sur plusieurs plans d’eau. Quelques centaines de yen sont à régler avant de s’aventurer sur les sentiers, de manière à surveiller le nombre de promeneurs (et une courte vidéo expliquant les règles de sécurité/ce qu’il faut faire et ne pas faire est à visionner avant de marcher).

Shiretoko

Il est également possible de découvrir un seul des cinq lacs en faisant un aller-retour sur la dernière partie du chemin, celle qui est surélevée pour préserver la faune et éviter que les ours ne s’y invitent.

Shiretoko

Shiretoko Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Mais la meilleure manière de prendre conscience de l’étendue du parc de Shiretoko, et de sa puissance naturelle, est bien de prendre la mer. Plusieurs croisières permettent de longer ses côtes, depuis Rausu  au sud et Utoro au nord. Le bateau est aussi la meilleure manière (et la plus sûre) d’apercevoir et de s’approcher des ours sauvages.

Plutôt que de nous tourner vers une grosse compagnie avec un bateau à plusieurs ponts, nous avons fait confiance à Gojiraiwa kanko et les recommandons sincèrement. Notamment parce que leur équipage peut s’exprimer en anglais, et car leurs bateaux, plus petits, permettent de s’approcher au plus près des côtes. Parmi les trois croisières qui partent d’Utoro (dont le port abrite un rocher ressemblant à Godzilla, d’où le nom Gojiraiwa), nous avons choisi l’intermédiaire qui se concentre sur les ours en ralliant la baie Rusha (compter 5500 yen par personne, détail des tarifs et des horaires en anglais sur le site de Gojiraiwa).

Fondée en 2000, la compagnie propose aussi des croisières à la découverte des baleines et des oiseaux, depuis Rausu toute l’année, et des croisières d’hiver à la découverte de la banquise l’hiver (y compris en accostant sur cette dernière).

Shiretoko
Les bateaux de Gojiraiwa kanko sont immanquables avec le nom de la compagnie écrit en jaune.
Shiretoko Shiretoko

Shiretoko

 

Shiretoko

Shiretoko Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Les ours restant discrets au début du tour, nous avons d’abord eu la chance de croiser des aigles à queues blanches, l’une des deux espèces d’aigles vivant à Shiretoko. Le second et le capitaine surveillant activement si un ours brun s’aventurait sur le littoral.

Shiretoko

Shiretoko Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Après une courte inquiétude, de l’équipage et des passagers, un ours est finalement repéré en train de terminer son repas. Et il est surveillé de près par trois jeunes aigles à queue blanche, qui attendent leur tour pour s’occuper des restes. Non rassasié, l’ours est rapidement retourné à l’eau pour pêcher !

Après être restés au large un moment pour l’observer, nous sommes rentrés au port d’Utoro.

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko Shiretoko
Shiretoko Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko

Shiretoko
Le rocher “Godzilla” du port d’Utoro.
Shiretoko
À chaque sortie en bateau, l’équipage note les animaux observés.
Shiretoko
Du côté des bureaux de Gojiraiwa Kanko.
Shiretoko
Comment s’y rendre ?

La péninsule de Shiretoko est à l’extrémité est de l’immense Hokkaido. Pendant les périodes touristiques, de juin à début octobre puis de fin-janvier à mi-mars, des bus relient directement l’aéroport le plus proche (celui de Memanbetsu, en liaison directe avec Tokyo et Osaka). Compter deux heures et 3300 yen.

La gare la plus proche est celle de Shiretoko-Shari, à 40 km à l’ouest du parc et à 40 minutes d’Abashiri (840 yen). La ville d’Abashiri étant à 450 km de Sapporo (environ 6h30 de train et 11000 yen). Des bus rallient enfin Shari à Utoro, d’avril à octobre (1 heure, 1650 yen).

ShiretokoShiretokoShiretokoShiretokoShiretoko

Laisser un commentaire