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À cheval entre trois préfectures, Gunma, Fukushima et Niigata, le parc national d’Oze est un fabuleux terrain pour pratiquer le “yamanobori” (randonnée en japonais). Avec plusieurs pics qui voisinent les 2000 mètres, et toute une série de circuits aux difficultés variées, tout le monde y trouve son compte. Le parc abrite aussi – et surtout – un marais d’environ 8 km² aux couleurs de feu en automne, ou fleuri au printemps. Et de nombreuses variétés de plantes mais aussi des oiseaux, des petits animaux et l’ours noir à collier l’habitent toute l’année. Une place bien méritée dans les 100 paysages de l’ère Heisei.

En ce début du mois d’octobre, la terre de feu qu’est le marais d’Oze, avec ses chaudes couleurs du kusamomiji (l’herbe du marais changeant de couleur, en japonais) est aussi parfois sérieusement brassée par un vent froid et pluvieux annonciateur de la neige qui arrive dès la fin du mois. Et début novembre certaines routes ferment déjà pour cette raison.

Le paysage du parc naturel d’Oze, désigné Monument naturel et zone de protection particulière (dans le passé le lieu avait subi de graves dommages environnementaux dû à l’affluence de visiteurs) est particulièrement ancien. C’est l’activité volcanique qui l’a formé il y a 300 000 ans. Et le marais, Ozegahara, situé sur un plateau entre 1400 à 1700 m au-dessus du niveau de la mer, trouverait lui-aussi son origine il y a plusieurs milliers d’années.

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Sorti de l’hiver neigeux et assez long (de novembre à mai), la zone du marais est particulièrement courue de fin mai à début juin pour admirer la floraison de sa fleur emblème, le lysichite blanc (Lysichiton camtschatcensis, mizu-basho en japonais). Une période suivie par d’autres floraisons, d’abord celle d’une plante blanche très cotonneuse, la ligrainette vaginée (Eriophorum vaginatum, watasuge en japonais) du début à la mi-juin, puis finalement du lis alpin (lilium parvum, nikko-kisuge en japonais) fin juin.

L’autre rendez-vous majeur du parc, quand les visiteurs affluent, est enfin la période automnale, avec le changement de couleur de la lande. Le marais et ses alentours accueillent aussi une biodiversité unique avec notamment 21 espèces de plantes endémiques et de nombreux animaux rares.

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A 200 km de Tokyo environ, le mieux pour apprécier le parc national d’Oze est de rester au moins une nuit sur place. En fonction de l’hébergement réservé (par exemple cette hutte qui se réserve en envoyant un mail), il faut se préparer à quelques heures de marche avant de finalement pouvoir poser son sac (entre trois et quatre heures, en prenant son temps, depuis Hatomachitoge par exemple). Le chemin une fois dans le marais ne présente aucune difficulté, le terrain est plat. Mais comme il descend avant cela, il faut garder en tête que le chemin du retour dans la forêt pour rentrer au col d’Hatomachitoge est une montée un peu traître…

Le parc naturel étant protégé, quelques règles sont à observer et utiles à savoir avant d’y arriver. Vous ne trouverez aucune poubelle sur place, ni dedans et autour des hébergements, centres pour visiteurs, cafés et toilettes. La règle est : chacun se charge de ses déchets et les emporte avec soi en quittant le parc. Et sur le chemin de bois surélevé, installé pour protéger la nature, on circule à droite !

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Dans la matinée, il n’est pas rare de croiser les courageux porteurs de provisions des hébergements…

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Pour ceux qui prévoient un séjour avec au moins une nuit, il est préférable (pour les épaules…) de ne pas trop se charger en provisions (la plupart des hébergements proposent un repas du soir, petit déjeuner et bento pour le midi et plusieurs possibilités de restauration au col et aux arrêts de bus). De même, il peut être aussi utile de savoir qu’il faut arriver aux alentours de 15h30 – 16 h dans les hébergements (heures de bain vers 16h/17h et repas du soir vers 17h30). Ce qui explique pourquoi le chemin devient très calme passé 15h30…

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Comment s’y rendre ?

Depuis Tokyo, une promenade à Oze peut se faire aisément en un voyage de deux jours (l’aller-retour dans la journée est aussi possible en prenant un bus très tôt et en rentrant avec les derniers bus).

Le trajet peut s’effectuer en trains, mais ce n’est pas l’option la plus courte ni la plus pratique.

Le Highway bus reste le mieux. Depuis la gare de bus de Shinjuku (Shinjuku Bus terminal), les bus de la compagnie Kanetsu Kotsu rallient la zone en 4 heures environ (3800 ou 4100 yen l’aller en fonction de la saison et de l’affluence : période A ou B). Si l’on veut marcher pour rejoindre le marais alpin, il faut d’abord s’arrêter à Tokura, qui permet de se diriger vers la pass Hatomachi avec un bus local ou bien un taxi-bus. L’autre option est de continuer jusqu’au terminus, Oshimizu, qui se trouve lui plus proche du lac Ozenuma, à environ 1h30 de marche. Possibilité aussi d’arriver à l’un des deux arrêts pour repartir à l’autre.

En voiture, le secteur est à environ 3 heures de Tokyo.

 

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