Magome et Tsumago - Nakasendo

S’imprégner de l’ère Edo en empruntant ses routes emblématiques et tant usitées. Parmi elles, le Nakasendo faisait la liaison entre Tokyo et Kyoto. Et se fréquente toujours aujourd’hui entre Magome-juku et Tsumago-juku, de la préfecture de Gifu à celle de Nagano. Au cœur de la vallée Kiso, ce bout de route inscrit dans les 100 paysages de l’ère Heisi, offre une balade champêtre et intemporelle sur une voie pavée bordée de commerces d’artisanats traditionnels. Chapeaux et sacs à dos de paille sont de sortie.

Tout comme le plus célèbre Tokaido, le Nakasendo, aussi appelé Kisokaido, faisait partie des Gokaido : ces cinq routes qui permettaient de rallier Kyoto et l’ancienne Edo (Tokyo), à l’époque du même nom. Si le Tokaido reste le plus connu aujourd’hui, il était à l’époque aussi réputé pour être le plus dangereux à cause des nombreuses rivières traversées et de sa proximité avec le bord de mer et les potentiels aléas de la nature. Le Nakasendo, plus tranquille, lui était souvent privilégié. Notamment par les grands seigneurs (daimyo) et leurs familles.

Le chemin préféré des princesses, dont la princesse impériale Kazunomiya, est aujourd’hui le lieu d’un festival durant lequel une parade portée de ces grandes demoiselles rappelle cette période de l’Histoire. Le Nakasendo est aussi connu pour avoir accueilli sur ses pavés le poète voyageur Basho, durant son périple de 1688.

Nakasendo

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La parade des princesses a lieu chaque automne à Magome. (Crédit photo : Ville de Nakatsugawa)
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Côté Magome.

Magome et Tsumago - Nakasendo

Magome et Tsumago sont donc deux stations traditionnelles parmi les soixante-neuf que comptait le Nakasendo. Si ces deux stations ont été élues parmi les 100 paysages de l’ère Heisei, c’est tant pour leur conservation – à l’image de certaines voies pavées et bâtiments d’époque comme ceux en bois – que pour leur situation unique de stations à flanc de montagnes. Fouler leurs pavés permet d’apprécier pleinement la vue sur la vallée Kiso.

Aujourd’hui ce tronçon du Nakasendo est logiquement le plus apprécié des visiteurs. Plutôt bien fléché en japonais et un peu en anglais, il permet de passer d’une station à une autre en à peu près 8 km. Soit deux à trois heures en fonction de l’allure.

Un service de livraison de bagages existe entre les deux stations (500 yen par bagage, dépôt entre 8h30 et 11h30 et arrivée à 13h).

Magome et Tsumago - Nakasendo Magome et Tsumago - Nakasendo

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Il est même possible de dormir sur le Nakasendo, en y faisant étape. Pour ajouter un peu de spiritualité à son séjour, le temple Eisho-ji de Magome accueille les voyageurs pour 8000 yen la nuitée, avec deux repas végétarien compris. Initiation à la méditation zen comprise. A réserver plusieurs jours en avance malgré tout.

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Passés les derniers commerces de Magome, le changement d’ambiance se fait vite sentir sur la voie qui mène à Tsumago. Beaucoup de touristes ne s’arrêtant en effet qu’à la première station. Chemins de forêts, voies en bordures de rizières, petits hameaux, vue plongeante sur la vallée Kiso ainsi que quelques petits bouts de chemin par la route carrossable attendent le marcheur.

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A ne pas manquer sur le chemin, un relais des randonneurs, tenu par deux locaux très sympathiques qui offrent le thé et une prune marinée pour reprendre des forces. Et quelques histoires pour ceux qui peuvent discuter en japonais. Au cours de la balade, un petit détour emmène aussi du côté de deux cascades, les Otaki et Metaki, respectivement cascade mâle et femelle en référence à une légende locale.

Par ailleurs si vous entendez un petit son de cloche, c’est que d’autres randonneurs ne sont pas loin devant ou derrière. Les chemins de forêts sont en effet régulièrement ponctués de cloches pour signaler la présence humaine aux ours des environs…

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A l’arrivée à Tsumago, les jambes commencent à tirer mais le côté encore plus authentique du village enchante. Au printemps, cerisiers et pêchers offrent de jolies cadres colorés. D’autres artisans traditionnels, de chapeau de pailles, ou encore de gilets en tissu à porter sous le sac à dos de paille s’affairent dans leur commerces ouverts en bord de route. L’occasion de ramener un dernier souvenir d’antan du Nakasendo.

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Pour beaucoup, la gare de bus de Tsumago constitue la fin de la randonnée.

 

Comment s’y rendre ?

Le plus direct pour s’approcher du secteur en venant de Tokyo est d’emprunter un Highway bus (4heures 50 pour 4630 yen) de Shinjuku à Nagoya en s’arrêtant à l’arrêt Chuodo-Magome. Pour rejoindre Magome il faudra ensuite marcher vingt minutes.

L’autre solution, en train, est un peu plus complexe. La gare la plus proche de Magome est Nakatsugawa station, à 30 minutes de bus de là; et la plus proche de Tsumago est Nagiso station. Toutes les deux sont accessibles depuis le réseau de métro de Nagoya grâce aux trains JR (par exemple avec la JR Shinano Line ou la JR Chuo Line depuis la station Kanayama).

Sinon, toujours pour venir directement de Tokyo, il est possible d’emprunter la ligne JR Azusa depuis Shinjuku en s’arrêtant à Shiojiri. Il faudra ensuite rallier Nakatsugawa ou Nagiso station en trains locaux. Le trajet total de Tokyo à Nagiso dure environ trois heures et coûte 12500 yen.

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